La capacité de ma bénédiction est celle de ma patience
Je m’aperçois, à y réfléchir, que la capacité de notre patience est la capacité de notre bénédiction. Plus vous êtes capable d’attendre, plus Dieu augmentera les promesses dans votre vie, et donc leur accomplissement.
Nous n’attendons que ce que nous croyons pouvoir voir et atteindre un jour. Ce que nous n’attendons plus, nous avons cessé d’y croire.
La foi est la ferme assurance des choses que l’on espère. Un homme qui a la foi de Dieu est dans une grande attente. Il attend beaucoup, beaucoup de choses, la liste est très longue. Et pourtant il ne se fatigue pas car ce n’est pas lui qui porte mais c’est la foi en lui. La grâce de Dieu est suffisante, il ne s’agit pas de l’œuvre de notre foi mais l’œuvre de sa foi.
Ainsi la grâce de Dieu nous élargit, élargit notre vision, et donc notre champ d’action, ce qui produit le fruit du royaume de Dieu.
La patience est un fruit de l’Esprit non pas seulement pour faire de nous des gentils chrétiens qui se laissent frapper à la joue. Mais la patience est une ouvrière qui travaille profondément, à long terme, afin que notre fruit demeure.
Combien de destinées, de vies précieuses rachetées par le sang de Jésus Christ, sont restées stériles juste à cause de l’impatience, parce que ces gens n’ont pas accepté d’être enracinés, parce qu’ils n’ont pas accepté d’être transformés par la mort à soi-même dans le chemin du discipolat ?
«Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.» Jacques 1:2-4
La patience accomplit son œuvre. Elle coule comme de l’huile, s’infiltrant dans nos moindres recoins. Elle est cet espace où la foi est agissante dans l’amour, où les plus grands rêves peuvent s’élaborer pour bénir des générations entières, où la vision du Christ peut s’étendre dans les cœurs de nos disciples jusqu’aux extrémités de la terre.
Oui, la patience est un fruit de consolidation du couple et de la famille, mais aussi de notre travail.
Le laboureur doit patienter jusqu’à la moisson. C’est par la patience que beaucoup ont reçu leur miracle. Recevoir un miracle après des années d’attente est beaucoup plus consolidant qu’un miracle instantané qui touche superficiellement dans le coin d’une rue.
Je veux dire à tous mes disciples ceci : nous n’échapperons pas à l’œuvre de la patience ! Et heureusement !
«Pour toi, tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes résolutions, ma foi, ma douceur, ma charité, ma constance, mes persécutions, mes souffrances. A quelles souffrances n’ai-je pas été exposé à Antioche, à Icone, à Lystre? Quelles persécutions n’ai-je pas supportées? Et le Seigneur m’a délivré de toutes. Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés.» 2 Timothée 3:10-12
Rémy Bayle