Guéhazi le double voleur ou la convoitise

Quelqu’un qui vous vole ce qui est à vous, cela s’appelle un voleur. Mais quelqu’un qui vous vole ce qui n’est pas à vous, c’est un double-voleur.

Guéhazi servait le prophète de la double onction, et si cet homme avait compris le principe du discipolat, non seulement il n’aurait pas convoité la récompense du prophète, mais il n’aurait pas non plus volé l’offrande du Syrien qu’Elisée avait refusée.

«Guéhazi, serviteur d’Élisée, homme de Dieu, se dit en lui-même: Voici, mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté; l’Éternel est vivant! Je vais courir après lui, et j’en obtiendrai quelque chose.»
‭‭2 Rois‬ ‭5:20‬ ‭

Guéhazi, au lieu donc de s’aligner sur la double onction de son leader, s’est aligné sur sa convoitise et il est devenu un double voleur. Résultat la lèpre est venue sur lui.

Le ministère qui coule comme un fleuve dans ma vie, ce n’est pas à moi. J’en ai eu quelques uns qui ont voulu le voler… Ils sont devenus des doubles-voleurs et le résultat a été catastrophique.

La récompense des prophètes.

Jésus a dit :

«Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.»
‭‭Matthieu‬ ‭10:41‬ ‭

Pour ma part, j’ai appris à servir le ministère de mes pasteurs, et de le faire avec amour et honneur. Quand j’entends parler de gars qui ont arraché des âmes de l’église où ils étaient, provoquant une division pour fonder leur propre groupe… je sais qu’il y a là une lèpre. Les âmes sont au Seigneur. Si vous devez quitter une maison, faites-le avec honneur.

De même ces endroits où parfois l’offrande levée pour le prédicateur invité est mise de côté pour « autre chose» dans le dos du peuple (quand toute l’église n’est pas aussi dans le coup). C’est une abomination en vérité.

L’offrande de Naaman n’était pas à Élisée. Sa récompense était ailleurs, dans la Gloire d’une vie transformée, celle d’un homme plein d’idolâtrie et d’orgueil. En effet un malade à en mourir venait d’être sauvé par la prière d’une petite esclave juive qui avait annoncé à son maître cette bonne nouvelle qu’il trouverait grâce en Israël auprès du prophète.

Le prophète savait que ce ministère n’était pas à lui, et encore moins ce miracle et encore moins cette offrande.

Dieu se cherche des hommes et des femmes porteurs de la vision d’un autre. Des vases d’honneur, pratiquant l’honneur, la reconnaissance, la loyauté, et la fermeté dans la vérité.

Pas des doubles-voleurs mais des doubles-oints.

Rémy Bayle